setembro 30, 2010

Madame Bovary



«Elle venait de partir, exaspérée.
Elle le détestait maintenant. [ ]

Puis, se calmant, elle finit par
découvrir qu’elle l’avait sans doute
calomnié. Mas le dénigrement de ceux
que nous aimons toujours nous en détache
quelque peu.

Il ne faut pas toucher aux idoles:
la dorure en reste aux mains.»

op. cit., p.418

setembro 29, 2010

Madame Bovary



«[…] C’était une manière de permission qu’elle se donnait
de ne point gêner dans ses escapades. Aussi en profita-t-elle
tout à son aise, largement. Lorsque l’envie la prenait de voir
Léon, elle partait sous n’importe quel prétexte, et, comme
il ne l’attendait pas ce jour-lá, elle allait le chercher à son étude.
[ ] Il fallait que Léon, chaque fois, lui racontât toute sa conduite,
depuis le dernier rendez-vous. [ ] Il ne discutait pas ses idées;
il acceptait tous ses goûts; il devenait sa maîtresse plutôt qu’elle
n´était la sienne.»

op.cit., p.412-3

setembro 28, 2010

Madame Bovary



«Binet sorria, o queixo curvado,
as narinas dilatadas, e parecia
perdido numa daquelas felicidades
completas que decerto pertencem
apenas às ocupações medíocres,
que distraem o espírito por
dificuldades fáceis, e
o adormentam numa
realização para
além da qual
nada mais
se pode
desejar.»

:)

op. cit., p.327

setembro 27, 2010

Madame Bovary



«A Lua, redonda e cor de púrpura,
erguia-se na linha do horizonte,
ao fundo da planície.

Subia rápida entre os ramos dos choupos,
que a ocultavam a espaços,
como uma cortina preta, esfarrapada.

Depois apareceu, deslumbrante de brancura,
no céu vazio que ela iluminava; e então,
abrandando a marcha, deixou cair
sobre a ribeira uma grande mancha clara,
que se dividia numa infinidade de estrelas,
e o clarão argênteo parecia torcer-se ao fundo
da água, como uma serpente sem cabeça,
coberta de escamas luminosas.»

op.cit.,II.12, p.215

setembro 26, 2010

Madame Bovary



«Il savourait pour la première fois l’inexprimable délicatesse des élegances féminines. Jamais il n'avait rencontré cette grâce de langage, cette réserve du vêtement, ces poses de colombe assoupie. Il admirait l’exaltation de son âme et les dentelles de sa jupe. D’ailleurs, n’était-ce pas une femme du monde, et une femme marié! Une vraie maîtresse enfin? Par la diversité de son humeur, tour à tour mystique ou joyeuse, babillarde, taciturne, emportée, nonchalante, elle allait rappelant en lui mille désirs, évoquant des instincts ou des réminiscences. Elle était l’amoureuse de tous les romans, l’héroïne de tous les drames, le vague elle de tous les volumes de vers.»

op.cit., p.397

setembro 25, 2010

Madame Bovary



«Comme ils aimaient cette bonne chambre pleine de gaieté, malgré sa splendeur un peu fanée! Ils retrouvaient toujours les meubles à leur place, et parfois des épingles à cheveux qu’elle avait oubliées, l’autre jeudi, sous le socle de la pendule. Ils déjeumaient au coin du feu, sur un petit guéridon incrusté de palissandre. Emma découpait, lui mettait les morceaux dans son assiette en débitant toutes sortes de chatteries; et elle riait d’un rire sonore et libertin quand la mousse du vin de Champagne débordait du verre léger sur les de ses doigts. Ils étaient si complètement perdus en la posséssion d’eux-mêmes, qu’ils se croyaient là dans leur maison particulière, et devant y vivre jusqu’à la mort, comme dux éternels jeunes époux.»

op.cit., p.396

setembro 24, 2010

Madame Bovary

«Teriam só aquilo para dizer? Nos olhos de ambos, todavia, desenhava-se um diálogo mais sério; e, enquanto se esforçavam por encontrar frases banais, sentiam a mesma languidez invadi-los aos dois; era como um murmúrio da alma, profundo, ininterrupto, que dominava o das vozes. Tomados de espanto por aquela nova sensação de suavidade, não pensavam em comunicá-la nem em descobrir-lhe o motivo. As felicidades futuras, como as margens dos rios tropicais, projectam na imensidade que as precede a sua indolência natural, espécie de brisa perfumada, e nessa embriaguez adormecemos, sem nos inquiertarmos com o horizonte que ainda se não vê.»

op.cit., II.3, p.109

setembro 23, 2010

Madame Bovary

«Quanto à lembrança de Rodolfo,
descera-lhe ao mais profundo do coração;
e ali permanecia, mais solene e mais imóvel
que múmia de rei num subterrâneo.

Daquele grande amor embalsamado
evolava-se uma exalação que, passando
através de tudo, perfumava de ternura
a atmosfera imaculada em que ela desejava
viver. [ ]




Então, entregou-se a generosidades excessivas.
Costurava vestuários para os pobres; fazia presentes
de lenha às mulheres de parto; e um dia, ao entrar
em casa, Carlos encontrou na cozinha três vagabundos
sentados à mesa, comendo sopa. [ ] A mãe de Carlos
não achou nada a censurar-lhe, excepto talvez aquela
mania de fazer camisolas de malha para os orfãos,
em vez de passajar os panos da cozinha.»



:)



op.cit., II.14, p.232

setembro 22, 2010

Madame Bovary


«Jamais madame Bovary ne fut aussi belle qu’á cette époque;
elle avait cette indéfinissable beauté qui résulte de la joie,
de l’enthousiasme, di succès, et qui n’est que l’harmonie
du tempérament avec les circonstances. Ses convoitises,
ses chagrins, l’experience du plaisir et ses illusions
toujours jeunes, comme font aux fleurs le fumier,
la pluie, les vents et le soleil,
l’avaient par gradations
développée,

et elle s’épanouissait enfin
dans la plénitude de sa nature
*

op.cit., p.305

* itálico meu

setembro 21, 2010

Madame Bovary


Rouen
«Puis, d’un seul coup d’oeil, la ville apparaissait.

Descendant tout en amphithéâtre et noyée dans le brouillard, elle s’élargissait au-delá des ponts, confusément. La pleine campagne remontait ensuite d’un mouvement monotone, jusqu’à toucher au loin la base indécise du ciel pâle. Ainsi vu d’en haut, le paysage tout entier avait l’air immobile comme une peinture; les navires à l’ancre se tassaient dans un coin; le fleuve arrondissait sa courbe au pied des collines vertes, et les îles, de forme oblongue, semblaient sur l’eau de grands poissons noirs arrêtés. Les cheminées des usines poussaient d’immenses panaches bruns qui s’envolaient par le bout. On entendait le ronflement des fonderies avec le carillon clair des églises qui se dressaient dans la brume. Les arbres des boulevards, sans feuilles, faisaient des broussailles violettes au milieu des maisons, et les toits, tout reluisants de pluie, miroitaient inégalement, selon la hauteur des quartiers. Parfois un coup de vent emportait les nuages vers la côte Sainte-Catherine, comme des flots aériens qui se brisaient en silence contre une falaise.

(continua)
op.cit., p.393


----- // -----

«Depois, subitamente, a cidade aparecia.

Descendo em anfiteatro e afogada em nevoeiro, alargava-se para além das pontes, confusamente. A larga campina subia depois num declive monótono, até tocar ao longe a linha indecisa do céu pálido. Assim vista de alto, toda apaisagem parecia imóvel, como uma pintura; os navios ancorados amontoavam-se num canto; o rio arredondava a sua curva próximo de colinas verdes, e as ilhas, de forma oblonga, pareciam grandes peixes escuros presos na água. As chaminés das fábricas soltavam imensos penachos cinzentos que se desvaneciam no ar. Ouvia-se o som áspero das fundições junto ao claro repique das igrejas que se erguiam na bruma. As árvores das avenidas, sem folhas, formavam grandes manchas violáceas por entre as casas, e ostelhados, reluzentes de chuva, lançavam reflexos mais ou menos brihantes, conforme a altura dos bairros. Por vezes um pé de vento varria as nuvens esverdeadas para os lados da encosta de Sainte-Catherine, como ondas aéreas que se quebrassem em silêncio nas penedias.»


(III.5, p.284)

:))

{Ainda melhor do que contemplar uma pintura,
o olhar exacto em humana linguagem, a
mais expressiva de todas as artes! :)}

Madame Bovary

(continuação)


Rouen

«Quelque chose de vertigineux se dégageait pour elle de ces
existences amassées, et son coeur s’en gonflait abondamment,
comme si les cent vingt mille âmes qui palpitaient là lui
eussent envoyé toutes à la fois la vapeur des passions
qu’elle leur supposait. Son amour s’agrandissait
devant l’espace, et s’emplissait de tumulte
aux bourdonnementes vagues qui montaient.

Elle le reversait au dehors, sur les places, sur les promenades,
sur les rues, et la vieille cité normande s’étalait à ses yeux
comme une capitale démesurée, comme
une Babylone où elle entrait.»

:)

(fin de cit.)
op.cit., p.393

----- // -----

«Qualquer coisa de vertiginoso se desprendia daquelas existências amontoadas, enchendo o coração de Ema a transbordar, como se as cento e vinte mil almas que palpitavam ali lhe dirigissem todas ao mesmo tempo o vapor das paixões de que as supunha cheias. O seu amor aumentava perante o espaço, e enchia-se de tumulto ante os rumores vagos que subiam. Ema derramava-o do seu seio, sobre as praças, os caminhos, as ruas, e a velha cidade normanda aparecia a seus olhos como uma capital imensa, uma Babilónia, onde ela penetrava.»

(III.5, p.284)

:)

setembro 20, 2010

Madame Bovary


«Dès le landemain, elle s’embarqua dans l’Hirondelle pour
aller à Rouen consulter M. Léon; et elle y resta trois jours.»


op.cit., p.385

setembro 19, 2010

Madame Bovary


Cathedral de Rouen
«Léon, à pas sérieux, marchait auprés des murs.
Jamais la vie ne lui avait paru si bonne. Elle
allait venir tout à l’heure, charmante, agitée,
épiant derrière elle les regards que la suivaient,
— et avec sa robe à volants, son lorgnon d’or,
ses bottines minces, dans toute sorte d’élégances
don’t il n’avait pas gouté, et dans l’ineffable
séduction de la vertu qui succombe.»

(continua)

op.cit., p.366

Madame Bovary

(continuação)


Cathedral de Rouen
«L’église, comme un boudoir gigantesque, se disposait autour
d’elle; les voûtes s’inclinaient pour recueillir dans l’ombre
la confession de son amour; les vitraux resplendissaient
pour illuminer son visage, et les encensoirs allaient brûler

pour qu’elle apparût comme un ange,
dans la fumée des parfums*.
»

* itálico meu

op.cit., p.366 (fin cit.)

setembro 18, 2010

Madame Bovary



«Emma pleurait, et il s’efforçait de la consoler [ ]
— Oh! C’est que je t’aime! Reprenait-elle,
je t’aime à ne pouvoir me passer de toi,
sais-tu bien?»

(p.300-301) (continua)


Gustave Flaubert, Madame Bovary,
Preface, notes et dossier par Jacques Neefs,
Paris, Librairie Générale Française,
Le Livre de Poche, 2008, pp.564

Madame Bovary

(continuação 1)

«Il s’était tant de fois entendu dire ces choses,
qu’elles n’avaient pour lui rien d’original.
Emma ressemblait à toutes les maîtresses;
et le charme de la nouveauté, peu à peu
tombant comme un vêtement, laissait voir
à nu l’éternelle monotonie de la passion
qui a toujours les mêmes formes
et le même langage.

Il ne distinguait pas,
cet homme si plein de pratique,
la dissemblance des sentiments
sous la parité des expressions.»

op.cit., p. 300-01 (continua)

Madame Bovary

(continuação 2)

«Parce que des lèvres libertines ou vénales
lui avaient murmuré des phrases pareilles,
il ne croyait que faiblement à la candeur
de celles-lá; on en devait rabattre,
pensait-il, les discours exagérés
cachant les affections médiocres;

comme si la plénitude de l’âme
ne débordait pas quelques fois
par les métaphores les plus vides,
puisque personne, jamais, ne peut
donner l’exacte mesure de ses besoins,
ni de ses conceptions, ni de ses douleurs,
et que la parole humaine est comme un
chaudron fêlé où nous battons des mélodies
à faire danser les ours, quand
on voudrait attendrir les étoiles.»

op.cit., p.300-1 (continua)

Madame Bovary

(continuação 3)

«Mais, avec cette supériorité de critique
appartenant à celui qui, dans n’importe
quel engagement, se tient en arrière,

Rodolphe aperçut en cet amour d’autres
jouissances à exploiter. Il jugea toute
pudeur incommode. Il la traita sans façon.
Il en fit quelque chose de souple et de corrompu.

C’était une sorte d’attachement idiot plein
d’admiration pour lui, de voluptés pour elle,
une béatitude qui l’engourdissait; et son âme
s’enfonçait en cette ivresse et s’y noyait,
ratatinée, comme le duc de Clarence
dans son tonneau de malvoisie.»

op.cit. p.300-1 (fin de cit.)

setembro 17, 2010

Madame Bovary

«— Que loucura! Como poderei chegar até ela? —

Parecia-lhe tão virtuosa e inacessível,
que toda a esperança,
mesmo a mais vaga,
o abandonou.»

----- // -----

«Ema não dormia; simulava estar
adormecida. E, enquanto Carlos,
a seu lado, pegava no sono, ela
despertava para sonhos diferentes.»


op.cit., II.5, p.121; e, II.12, p.213

setembro 16, 2010

Madame Bovary

«Desejava um filho; seria moreno e forte,
e chamar-se-ia Jorge. E esta ideia de ter um filho

varão era como o resgate, em esperanças,
de todas as suas impotências passadas.

Um homem, ao menos, é livre;
pode atravessar paixões e países,
atravessar os obstáculos,
saborear as felicidades mais longínquas.

Uma mulher sofre de impedimentos contínuos.
Inerte e flexível ao mesmo tempo,
tem contra si as fraquezas da carne
e as dependências da lei.

A sua vontade, como o véu do seu chapéu
seguro por um cordão, palpita a todos os ventos,
e há sempre um desejo que arrasta,
e uma conveniência que detém.»

(II.3, p.103)



Gustave Flaubert, Madame Bovary,
Trad. João Pedro de Andrade, Lisboa,
Clássicos Relógio d’Água, 1991, pp.372

setembro 15, 2010



Fidelidade magistral
de Claude Charbol
ao enredo Bovary
de Flaubert.

setembro 14, 2010

setembro 13, 2010

setembro 12, 2010

setembro 11, 2010

setembro 10, 2010

setembro 09, 2010

setembro 08, 2010

setembro 07, 2010

setembro 06, 2010



«Au début des années soixante, alors qu’il cherchait
à affiner les méthodes de prévisions, le météorologue
Edward Lorenz s’est aperçu qu’en modifiant
imperceptiblement une variable parmi
d’innombrables autres, le pronostic
changeait du tout au tout…

Il suffit d’une seule différence infime,
et apparemment négligeable, pour que le résultat
du système tout entier s’en trouve bouleversé.

Selon sa formule devenue célèbre, le battement
d’ailes d’un papillon en Chine peut déclencher
une tornade à l’autre bout de la planète.

Cette réaction en chaîne, aujourd’hui connu
sous le nom d’«effet papillon», montre à quel point
le comportement de systèmes complexes à variables
multiples est imprévisible…

Non pas imprévisible pour nous, qui serions trop
ignorants ou obtus, mais imprévisibles de par leur
nature même…

Parce que notre monde est un système particulièrement
complexe, dont l’évolution reste impénétrable, les prédictions
ne seront jamais que des hypothèses plus au moins hasardeuses.

Si l’avenir est imprévisible, c’est qu’il est indéterminé.

À tout moment, le cours des événements peut bifurquer…»

Zygmunt Bauman, ’’Et si… l’avenir, c’était le présent ?’’
in philosophie-magazine, avril 2009

setembro 04, 2010

setembro 03, 2010

~
img aqui

«Na origem, tudo é origem.»

Maria Gabriela Llansol, Uma data em cada mão
- Livro de Horas I
, Lisboa, Assírio & Alvim, 2010, p. 114

setembro 02, 2010


Img in Blog do Manel

«O que mais desejo é uma grande economia de palavras.»

Maria Gabriela Llansol, Uma data em cada mão
- Livro de Horas I
, Lisboa, Assírio & Alvim, 2010, p. 221

setembro 01, 2010



«À noite assisti, na televisão, a um debate sobre o desemprego,
que me apareceu como uma encruzilhada de todos os problemas.
Porque é que trabalhar é uma realidade incontestável? Porque
é que só uma parte da actividade das pessoas é remunerada?
Porque é que há uma hierarfquia no trabalho? Porque é que
se exagerou de tal modo a função da máquina? Porque é
que há uma tão grande diferença de recieitas de indivíduo
para indivíduo? Porque é que o trabalho, na maior parte
dos casos, só ocupa o tempo e garante o ganho, em vez
de ser uma forma de expressão, ou uma paticipação
directa na vida comum?»

Maria Gabriela Llansol, Uma data em cada mão
- Livro de Horas I, Lisboa, Assírio & Alvim, 2010, p. 221