agosto 31, 2008

Não descansa, não mora
santa felicidade
em torres, em tesouros, em grandezas.
Errada vaidade!
Isso são bens de fora;
nosso só é o saber, que tanto prezas.

Tudo al são pobrezas
num ânimo contente,
que mil mundos despreza, e só deseja
deixar à sua gente,
por honra e por riquezas,
saber, e vida livre de ódio e de inveja.


António Ferreira, Poemas Lusitanos ("Livro I das Odes -5")

agosto 29, 2008


Ne chantez pas la Mort, c'est un sujet morbide
Le mot seul jette un froid, aussitôt qu'il est dit
Les gens du "show-business" vous prédiront le "bide"
C'est un sujet tabou... Pour poète maudit
La Mort... La Mort...
Je la chante et, dès lors, miracle des voyelles
Il semble que la Mort est la soeur de l'amour
La Mort qui nous attend, l'amour que l'on appelle
Et si lui ne vient pas, elle viendra toujours
La Mort... La Mort...

La mienne n'aura pas, comme dans le Larousse
Un squelette, un linceul, dans la main une faux
Mais, fille de vingt ans à chevelure rousse
En voile de mariée, elle aura ce qu'il faut
La Mort... La Mort...
De grands yeux d'océan, la voix d'une ingénue
Un sourire d'enfant sur des lèvres carmin
Douce, elle apaisera sur sa poitrine nue
Mes paupières brûlées, ma gueule en parchemin
La Mort... La Mort...

"Requiem" de Mozart et non "Danse Macabre"
Pauvre valse musette au musée de Saint-Saëns !
La Mort c'est la beauté, c'est l'éclair vif du sabre
C'est le doux penthotal de l'esprit et des sens
La Mort... La Mort...
Et n'allez pas confondre et l'effet et la cause
La Mort est délivrance, elle sait que le Temps
Quotidiennement nous vole quelque chose
La poignée de cheveux et l'ivoire des dents
La Mort... La Mort...

Elle est Euthanasie, la suprême infirmière
Elle survient, à temps, pour arrêter ce jeu
Près du soldat blessé dans la boue des rizières
Chez le vieillard glacé dans la chambre sans feu
La Mort... La Mort...
Le Temps, c'est le tic-tac monstrueux de la montre
La Mort, c'est l'infini dans son éternité
Mais qu'advient-il de ceux qui vont à sa rencontre ?
Comme on gagne sa vie, nous faut-il mériter
La Mort... La Mort...

Cliquez ici: La Mort ?...

agosto 19, 2008



Au pays parfumé que le soleil caresse
J'ai connu, sous un dais d'arbres tout empourprés
Et de palmiers d'où pleut sur les yeux la paresse,
Une dame créole aux charmes ignorés.

Son teint est pâle et chaud; la brume enchanteresse
A dans le cou des airs noblement maniérés;
Grande et svelte en marchant comme une chasseresse,
Son sourire est tranquille et ses yeux assurés.

Si vous alliez, Madame, au vrai pays de gloire,
Sur les bords de la Seine ou de la verte Loire,
Belle digne d’orner les antiques manoirs,

Vous feriez, à l’abri des ombreuses retraites
Germer mille sonnets dans le cœur des poètes,
Que vos grands yeux rendraient plus soumis que vos noirs.

Baudelaire

agosto 17, 2008


Presumível retrato da poetisa grega Safo ?

O HOMEM INVISÍVEL

O homem que se senta a meu lado
É um homem inventado
É um homem invisível:
...Fita-me sem me olhar
...E eu vejo-o sem o ver

Quando se ama
Qual é a relação entre o corpo e o espaço?

O invisível tem velocidade própria
E nos limites do impensado
Não existe batalha visual
Na câmara escura do sentir


Ana Hatherly, A neo-Penélope,
& etc, Lisboa, 2007

agosto 06, 2008

Se meu desejo só é sempre ver-vos,
que causará, senhora, qu’em vos vendo
assi me encolho logo, e arrependo,
que folgaria então poder esquecer-vos?

Se minha glória só é sempre ter-vos
no pensamento meu, porque em querendo
cuidar em vós, se vai entristecendo,
nem ousa meu espírito em si deter-vos?

Se por vós só a vida estimo, e quero,
como por vós a morte só desejo?
Quem achará em tais contrários meio?

Não sei entender o que em mim vejo.
Mas que tudo é amor entendo e creio,
e no qu’entendo e creio, nisso espero.

António Ferreira (1528-1569)